LES SITES PALAFITTIQUES DE L'ARC ALPIN

un objet exceptionnel classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

Cette conférence a été animée
par Pierre Corboud,
chercheur au Laboratoire
d’archéologie préhistorique
et anthropologie à la
Faculté des sciences
de l’université de Genève.


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 En 2004, 150 ans après la découverte des première "stations lacustres" dans le lac de Zurich, débutait le Projet Palafittes. Son objectif était d'obtenir le classement auprès de l'UNESCO d'un "objet sériel", constitué de l'ensemble du patrimoine archéologique palafittique conservé autour de l'Arc alpin. Un total de 756 sites est répertorié dans tout l'espace de l'Arc alpin, situés en Suisse, en France, en Italie, en Allemagne, en Autriche et en Slovénie. Après une sélection rigoureuse, en fonction des critères de l'UNESCO, un ensemble de 111 établissements palafittiques a été retenu pour cette candidature dans les six pays concernés.



Les Amis renouaient ce jeudi avec leur cycle de conférences après l'annulation forcée de celle prévue en Mai. Une assistance fournie-50 personnes- et avisée, comme en témoigne la pertinence des questions posées, était venue à la rencontre de Pierre Corboud, archéologue suisse, chercheur à l'Université de Genève dont le propos était double: définir les sites palafittiques, et décrire la longue démarche pour obtenir leur classement au Patrimoine Mondial de l'UNESCO (c'est chose faite depuis juin 2011)

Les sites retenus sont au nombre de 111, répartis sur six pays: Italie, Suisse, Allemagne, Autriche, Slovénie et France .Ce nombre élevé peut surprendre,mais il ne représente pourtant d'un faible pourcentage de l'inventaire établi par les chercheurs!
Il s'agit donc de sites d'habitat, construits en bordure immédiate de lacs à la toute fin de la préhistoire(entre 1100 et 850 avJC) par des populations sédentaires et agro-pastorales. Ces sites « lacustres » ne doivent toutefois pas s'interpréter comme des villages sur plateformes ou sur pilotis, mais plutôt comme des villages littoraux; les lacs suisses (Neuchâtel, Bienne, Morat, mais aussi lac de Constance et Lac Léman) en sont très riches mais certains sites français sont également remarquables: Chalain,Clairveaux, Charavines...
Les critères d'éligibilité au patrimoine mondial sont multiples et les conditions à remplir, très rigoureuses .Universalité, exemplarité,preuves irremplaçables d'un culture disparue.....Tous caractères auxquels ne peuvent s'empêcher de penser les décideurs locaux attelés à la lourde tâche du classement de nos mégalithes au patrimoine mondial...Au moins n'auront-ils pas à franchir les obstacles supplémentaires liées aux disparités administratives des six pays concernés !..

 L'expertise de M Corboud sera sollicitée le moment venu par les acteurs locaux associés dans ce projet .De son côté celui-ci a découvert avec bonheur les principaux sites préhistoriques locaux, et le Musée, référence incontournable en matière de civilisation mégalithique. D'autres échanges suivront.
Prochain rendez-vous:le mercredi 5 juillet pour un sujet susceptible d'éveiller l'intérêt d'un large public: les maladies de nos ancêtres,par Mr et Mme Delluc, à la fois médecins et préhistoriens.


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