Une conférence de Marie Vourc'h
Docteur en Anthropologie
sociale et historique
Chercheuse associée au LARA
Université de Nantes
L’art rupestre scandinave représente un patrimoine culturel souvent méconnu sous nos latitudes alors même qu’il comporte une rare diversité thématique, iconographique et technique. Ces peintures et gravures, de plein air pour la plupart, nous révèlent pourtant des éléments indispensables à la compréhension des groupes humains qui ont peuplé le nord de l’Europe dès la fonte des glaces, c’est-à-dire dès le Mésolithique (il y a environ 10 000 ans). De l’ours aux motifs géométriques en passant par l’anthropomorphe, les cervidés et le bateau, l’étude iconographique de ces formes picturales (près de 13000 motifs répartis dans 140 sites), associée aux données archéologiques, nous permet d’appréhender des phénomènes de diffusions et/ou d’interactions entre ces groupes du nord de la Norvège et de la Suède. L’étude diachronique de cet art rupestre nous permet également d’envisager les modes de transferts et de transmissions culturels durant les milliers d’années au cours desquels les peintres et graveurs ont apprivoisé leurs surfaces rocheuses.