De la fouille à la réplique navigante d’un navire grec du VIe siècle av. J.-C.
Le projet Prôtis et la construction du Gyptis.
photo G.Contini |
Fondée par des hommes venus de la mer, Marseille affirmera tout au long de son histoire sa vocation maritime. La mer est son territoire et sa destinée: c’est de la mer qu’elle tire ses richesses et c’est sur elle qu’elle fonde sa réputation, comme le soulignaient déjà, dans l’Antiquité, Hérodote (I, 163-167) et Strabon (IV, 1,5).
2600 ans plus tard, les fouilles archéologiques de la place Jules Verne faisaient revivre ce passé maritime le plus ancien en mettant au jour, au milieu des vestiges du port antique, les épaves des navires des petits fils de Prôtis et Gyptis. On y trouve, symboliquement, un petit voilier de commerce qui fut l’instrument de l’expansion maritime de Marseille et de son commerce maritime et une grande barque côtière utilisée pour la pêche au corail.
photo L.Roux |
Plus qu’une simple reconstruction « à l’identique », c’est un véritable projet d’archéologie expérimentale, fondé sur des bases scientifiques rigoureuses, qui est proposé. Grâce au concours financier de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la communauté urbaine Marseille-Provence Métropole, et en liaison avec le chantier traditionnel de construction navale Borg à Marseille et l’association Arkaeos, l’équipe du Centre Camille Jullian se lance dans la construction de la réplique navigante de la grande barque côtière, baptisée Gyptis, selon les procédés et les techniques de construction en usage à l’époque et en retrouvant les gestes et les savoir-faire des compagnons de Prôtis.
photo P.Groscaux |
2600 ans après sa fondation, Marseille a l’opportunité d’honorer son titre de « Capitale Européenne de la Culture 2013 » en construisant et en faisant naviguer la réplique authentique d’un navire phocéen, pour renouer avec son patrimoine maritime fondateur.