Qui était Gérard BAILLOUD

(1919 Paris - 2010 Carnac).
De Paris à Carnac, itinéraire d’un néolithicien hors pair



Après des études secondaires, Gérard Bailloud passe une série de certificats de Licence, validée en 1943. Collaborateur bénévole au tout récent Musée de l’Homme, il a la possibilité d’y travailler au laboratoire photographique en tant que « chômeur intellectuel ». C’est pour lui l’occasion non seulement de rencontrer des chercheurs qui vont avoir une grande influence sur lui, comme André Leroi-Gourhan avec qui il va travailler notamment à Arcy-sur-Cure (1946 et suivantes) ou Joseph Tubiana par qui il ira en Afrique (Ethiopie et Tchad), mais aussi d’en fréquenter assidument la riche bibliothèque et de produire sa première vaste synthèse sur « les civilisations néolithiques de la France dans leur contexte européen » (1955). Sa curiosité, ses grandes capacités de travail, vont le conduire alternativement sur les terrains européens et africains, apportant à chaque fois non seulement des connaissances, mais renouvelant les manières de voir. Chercheur autant discret qu’efficace, d’envergure internationale, ayant renouvelé les bases des recherches sur le Néolithique, enseignant à l’Université Paris 1 et à l’Ecole du Louvre, directeur de l’URA 12 du CRA (centre de recherche archéologique, CNRS), il est le secrétaire général de la SPF de 1964 à 1984, et sera également très attaché à la Bretagne, et particulièrement à Carnac et à son Musée pour lequel il a longuement combattu auprès de la petite-fille de Zacharie, Mauricette Jack-Le Rouzic, qu’il épouse en 1973.