Les voyages de la variscite

Le thème de la conférence est l'étude de l’origine des parures en variscite du néolithique trouvées dans les sites archéologiques, en particulier en Bretagne sud.
Une brillante conférence proposée par Guirrec Querré, géologue , directeur de l’unité de recherche UMR6566.

Le développement proposé par Guillaume Querré est :
- De rappeler l’intérêt que représente l’étude des grands tumulus de notre région et le caractère exceptionnel des objets et parures en variscite qui y furent trouvé.
- de bien expliquer ce que sont les variétés de variscite et d’expliquer les méthodes de détection des variétés dans la composition des échantillons
- de préciser où se situaient les différents sites d’exploitation de la variscite
en Europe,

pour arriver à la conclusion de l’origine des objets en variscte trouvés dans nos régions.

La variscite est une famille minérale formée de phosphate d'aluminium de formule AlPO4·2H2O avec des traces de Fe (fer) et As, (arsenic) .
Ce sont justement ces traces de minéraux qui permettent de bien différencier la composition chimique des objets, et de les comparer avec les échantillons prélevés dans les mines exploitées au Néolithique.

Les machines et les méthodes d’analyse du minerai sont complexes et spectaculaires.
Afin de déterminer l'origine géographique des perles, il est utilise la methode Pixe, a savoir l'utilisation d'un faisceau de protons issu de l'accélérateur de particule AGLAE du musée du Louvres.
22 perles et 2 pendeloques sont ainsi analysées, provenant de différents sites locaux : dolmen de Kervilor, allée du Luffang, Tumulus st Michel pour ce qui concerne notre région.
Les analyses montreront qu' il y une indiscutable similitude entre la compositions du pendeloque du Tumulus st Michel et des échantillons provenant de la mine de Can Tintorer en Catalogne. De la même façon, des perles provenant de l'allée du Luffang viennent probablement de St Vicente ou Encinalosa, et les perles de Kervilor de la mine d' El Bostal.
Pour d'autres objets, leurs mines d'origines n'ont pu être retrouvées.

En conclusion, il y existait au Néolithique une surprenante route de la variscite entre la Bretagne et l'Ibérie.qui s'est ensuite poursuivie au 2eme millénaire.
Une nouvelle fois, notre réflexion est mise contribution pour tenter de trouver une explication à cet épisode le la vie et de l'activité de nos ancêtres.

Etude complète ici pages 497 et suivantes